Quand un enfant fait face à une difficulté, on a parfois tendance, pour l’encourager à lui dire des mots comme :
Ce n’est si compliqué.
Ce n’est rien, ce n’est pas grave.
Fais un effort, tu vas voir, c’est facile.
Tu ne vas pas en mourir.
Endurcis-toi un peu, allez, sois courageux!
Et parfois, on est étonné de constater que ce genre de discours n’a pas l’effet escompté…
Qu’est-ce que l’enfant pourrait se dire?
On peut imaginer quelques scénarios intérieurs :
« Mon parent me dit que c’est facile, je suis nul alors… »
« Ce n’est pas grave pour toi, mais pour moi ça l’est! »
« Il ne comprend rien! »
« Ah laisse tomber! »
« Non, je ne vais pas y arriver, je le sais moi. »
Parfois, reconnaitre la difficulté nous fait peur car on a l’impression qu’on va comme « enfoncer » davantage notre enfant dans son émotion. Or c’est tout l’inverse qu’il se passe. Lorsque quelqu’un reconnait que c’est difficile, lorsque quelqu’un mesure notre peine, notre frustration, notre découragement, cela nous aide à rebondir, à aller puiser dans nos ressources car nous nous sentons alors accompagnés.
C’est vrai pour nous, c’est vrai pour notre enfant.
Alors je vous invite à essayer :
Oui c’est dur.
Oui c’est difficile.
Ce n’est pas facile de….
Le message derrière cela, c’est : je respecte ce que tu ressens et j’ai confiance que tu vas trouver un moyen de t’en sortir.
Alors, à essayer?
Oui, je sais, c’est difficile d’essayer de faire différemment … car c’est inhabituel…et en même temps, quelque chose me dit que vous pouvez y arriver…