Et si Punir était comme dédouaner notre enfant?

Voici quelques phrases tirées d’un échange entre Haim Ginott et des parents à propos de la punition , relatées dans  « Votre guide pour une famille plus heureuse »:

« H G : Quand on punit un enfant, on lui enlève une occasion de se regarder en face.

Réaction d’un parent  : Mais si on ne le punit pas, il s’en tire à bon compte!

H G : Au contraire, quand on le punit, on lui rend la tâche trop facile. Il sent qu’il a subi les conséquences de son crime et qu’il a purgé sa peine. Maintenant, il est libre de recommencer.

Or, on voudrait qu’il regarde à l’intérieur de lui-même, qu’il fasse son cheminement émotionnel, qu’il commence à assumer un peu la responsabilité de sa propre vie. »

Dans une relation reposant sur le respect mutuel pour les sentiments, il n’y a pas de place pour les punitions. La plupart des parents reconnaissent d’ailleurs qu’il ne sont pas confortables et/ou satisfaits avec le fait de punir.  Ils « sentent » que ça ne leur convient pas plus qu’aux enfants. Ils le font souvent parce que c’est le dernier recours, parce qu’ils se sentent démunis.

Alors comment faire pour remplacer la punition? Il existe de nombreux outils de communication dans l’approche Faber et Mazlish pour accompagner nos enfants à prendre conscience et mesurer les conséquences de leurs actes, à réfléchir à des moyens pour réparer, éviter de recommencer, assumer leur responsabilité. Des outils efficaces qui ne vont pas abimer nos relations avec eux et diriger leur attention vers la coopération, le respect et la recherche de solution. Des outils accessibles via les livres et les ateliers.  Des outils qui nous donnent à nous aussi, les adultes, le sentiment d’être constructifs, et que NOS besoins sont pris en compte autant que ceux de nos enfants.

Des outils pour aller vers plus de sérénité familiale.

L’un de ces outils (je ne peux pas les donner tous ici mais ils sont tous disponibles dans les livres) consiste à indiquer à votre enfant une façon de se rendre utile, plutôt que de le menacer ou de le punir.

ex : Votre enfant court dans tous les sens dans le supermarché.

Le « Tu vas voir ce que va dire ton père » peut devenir « Ca serait utile que tu t’occupes de choisir les tomates. »

ou  après le repas, la cuisine est sans dessus-dessous.

Au lieu de « Tu ne m’aides jamais à ranger, j’en ai marre, tu n’auras pas de dessert! », essayez plutôt  » Ca me rendrait service que tu vides le lave-vaisselle ».

ou encore vos enfants se chamaillent alors que vous êtes en train de terminer une tâche importante et que vous êtes en retard.

Plutôt que « Ce n’est pas bientôt fini, je vais vous envoyer chacun dans votre chambre et pas de jeux videos de toute la semaine! », on peut tenter un  » Je suis en retard dans mon travail, si vous pouviez trouver un moyen de vous avancer tous seuls sur le programme de ce soir, par exemple en préparant vos affaires pour demain, ça serait d’une grande aide pour moi! »

Evidemment, rien ne garantit un résultat à chaque fois, et en même temps, en évitant de blâmer, menacer, punir, vous augmentez vos chances d’obtenir de la coopération

Alors, envie de faire autrement?

 

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